Nouvelles attristantes sur la situation des musulmans chinois

12:17 - June 13, 2018
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Un documentaire sur Omar Bikali, ancien détenu d’un « centre de rééducation idéologique » de Chine, où les prisonniers sans jugement et sans avocat, sont obligés de renier leurs principes islamiques et de se rallier au parti communiste, a été récemment publié par Islam21.Dans cet article, Omar Bikali explique ce qui s’est passé dans ce centre de rétention. 

روایت مسلمانی که از اردوگاه «بازآموزی عقاید» چین فرار کرد/ ادیت شده

« J’ai peur qu’on me poursuive ou qu’on crée des ennuis à ma famille en disant cela mais je n’ai plus rien à perdre. Cette année, au mois de mars et d’avril, ma sœur, mon père et ma mère ont été arrêtés. Quand j’ai refusé de renier l’islam, j’ai été obligé de rester debout cinq heures devant un mur puis j’ai été mis en cellule d’isolement et privé d’eau et de nourriture pendant 24 heures. Certains prisonniers sont aussi obligés de critiquer ouvertement l’islam», a-t-il dit.

Un million de musulmans seraient actuellement incarcérés et certains rapports montrent que les musulmans Ouïghours  en prison, dans la région de Xinjiang, sont forcés à manger du porc et à boire de l’alcool.

Les musulmans sont aussi interdits de participation aux prières du vendredi et d’avoir des versets du Coran sur leur portable. 

Le gouvernement présente ces mesures comme nécessaires, dans la lutte contre l’extrémisme mais certains intellectuels parlent d’une épuration culturelle. 

Les femmes Ouïghours n’échappent pas à cette répression, et  une d’entre elles, arrêtée en 2014 dans la ville de Hotan, a déclaré qu’on les obligeait à se repentir ouvertement de faire la prière, d’enseigner le coran à leurs enfants et de porter le hijab.

« Toutes les quatre heures, nous étions interrogées et on nous demandait si nous suivions la religion ou les lois du pays, et pourquoi la religion était dangereuse », a-t-elle déclaré.

Des irruptions dans les maisons des musulmans sont courantes et les gens sont obligés de répondre à des questions sur leur vie privée et leurs opinions politiques.

L’année dernière, les musulmans de Xinjiang n’ont pas eu le droit de faire le jeûne du ramadan, puis l’hijab pour les femmes, et la barbe pour les hommes, ont été interdits, et les gens ont été obligés de remettre leurs Corans et leurs tapis de prière aux autorités.    
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