Nouveaux cas d’autodafé du Saint Coran à Copenhague

6:54 - July 26, 2023
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COPENHAGUE(IQNA)-Un groupe islamophobe d'extrême droite a commis un autodafé du Coran, mardi, devant les ambassades de Turquie et d'Égypte à Copenhague.

Le groupe Danske Patrioter a revendiqué cet acte ignoble, qui a suscité la condamnation de l'ensemble du monde musulman.

Le Danemark a condamné l'incident et l'a qualifié d'"acte honteux" qui porte atteinte à la religion d'autrui. Le ministère danois des affaires étrangères a déclaré que cet acte provocateur blessait de nombreuses personnes et créait des divisions entre les religions et les cultures.

"Le Danemark jouit de la liberté de religion et de nombreux citoyens danois sont musulmans. Ils constituent une partie importante de la population danoise", peut-on lire dans un tweet de la diplomatie danoise.

Les autorités n'ont toutefois pas pris de mesures à l'encontre des responsables des incendies du Saint Coran.

En réponse à la condamnation par l'Irak des actes répétés de profanation du Coran devant son ambassade à Copenhague, le ministre des affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, s'est entretenu avec son homologue irakien dans le cadre d'une "conversation constructive", d'après un tweet du ministère.

L’Egypte réagit
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a convoqué mardi le chargé d’affaires de l’ambassade de Suède au Caire afin de protester contre des profanations récentes du Coran à Stockholm, dans un contexte de tensions entre des pays scandinaves et musulmans.

Le diplomate suédois a été informé « du rejet total par le gouvernement et le peuple égyptiens des incidents malheureux et répétés au cours desquels des exemplaires du Coran ont été brûlés ou profanés en Suède », selon un communiqué égyptien.

L’Egypte a publiquement condamné les récents incidents survenus dans la capitale suédoise, mettant en garde contre « l’escalade de l’islamophobie et des crimes de haine », dans une précédente déclaration.

Réactions en Irak
Le gouvernement irakien a condamné "fermement" les autodafés dans un communiqué du 24 juillet. Et il n’a pas été le seul : un millier d’Irakiens ont tenté de marcher sur l’ambassade danoise, à l’appel de l’influent leader religieux Moqtada Sadr. lls ont été dispersés par la police à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.

Dans le sud de l’Irak, l’ONG du Conseil danois pour les réfugiés a quant à elle rapporté une "attaque armée" contre ses locaux près de Bassora. Elle a assuré que son personnel était "physiquement indemne" mais que des "structures" avaient été incendiées.

En Arabie Saoudite
Mardi, le conseil des ministres saoudien a tenu sa réunion hebdomadaire, présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, renouvelant la condamnation par le Royaume des attaques contre le livre sacré de l’islam en Suède et au Danemark.

Le cabinet a réitéré la ferme condamnation par l’Arabie saoudite de l’autodafé d’exemplaires du Coran en Suède et au Danemark, les décrivant comme «une violation flagrante de toutes les lois et coutumes» et «comme étant en contradiction directe avec les efforts internationaux visant à répandre les valeurs de tolérance et de modération».

Conférence mondiale sur la lutte contre les discours de haine 
L’Assemblée générale a entériné six textes, dont un demande la tenue d’une conférence mondiale sur la lutte contre les discours de haine en 2025.

Examinant cinq points à son ordre du jour, l’Assemblée générale a débattu, mardi, du rapport du Secrétaire général sur le Bureau des Nations Unies pour la jeunesse, avant de faire siens six textes, dont une résolution par laquelle elle demande l’organisation, en 2025, d’une conférence mondiale sur la lutte contre les discours de haine par la promotion du dialogue interreligieux et interculturel et de la tolérance.  

Ce projet de résolution n’a toutefois été adopté qu’après le rejet d’une proposition d’amendement de l’Union européenne soutenant que les actes violents contre des symboles religieux et des livres sacrés ne constituent pas une violation du droit international. 

Présenté par le Maroc, ce texte intitulé « Lutte contre les discours de haine: promotion du dialogue interreligieux et interculturel et de la tolérance »(A/77/L.89) demande notamment aux États Membres d’engager des échanges avec toutes les parties prenantes afin de promouvoir les vertus du dialogue interreligieux et interculturel, du respect et de l’acceptation des différences, de la tolérance, du respect de la diversité, de la coexistence et de la cohabitation pacifiques et du respect des droits humains, et de contrer la propagation de tout discours de haine qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. 

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